LES CUMULUS (Cu)
Altitude : étage supérieur : 500 mètres
OBSERVATIONS :
Lorsqu'un orage s'annonce, il se forme dans le ciel des cumulus. Il s'agit d'abord de petites balles nuageuses, qui grossissent bientôt pour donner de puissants nuages de grande hauteur, traduisant un véritable bouillonnement. Les bords en sont nettement délimités. Leur bord supérieur est par ailleurs très effiloché lorsqu'ils sont le signe d'un orage.
Les cumulus ont alors l'aspect de fumées. Ils ne sont toutefois pas toujours l'annonce d'un temps orageux. On observe souvent en été, des «cumulus de beau temps». Ils disparaissent très vite et se forment également lors de l'arrivée d'air froid dans une zone d'air chaud stationnaire, ce qui provoque de puissants courants ascendants.
ESPÈCES :
Humilis : cumulus de faible extension verticale.
Mediocris : cumulus d'extension verticale moyenne et dont le sommet montre de petites protubérances
Congestus : cumulus bourgeonnant de grande extension verticale et dont la partie supérieure ressemble à un choux-fleur
PHYSIQUE :
Les cumulus ont, à la différence des stratus , un développement en hauteur, du fait de l'air chaud qui les fait rapidement monter. Les courants ascendants font en effet monter l'air chaud jusqu'à des altitudes de 6, de 8 et même de 10 km. La structure de ces nuages est tout à fait typique à leur sommet : ils constituent en effet des «tours», des «coupoles» ou des «mamelons», d'un blanc souvent éclatant.
Les cumulus sont en revanche gris et même assez foncés à leur base, et leur développement se fait aussi horizontalement. Il s'agit de la zone de condensation où se forment des précipitations. Les cumulus évoluent avec rapidité (généralement en 5 à 20 minutes). On les observe à différentes altitudes, à savoir :
1. Cumulus de haute altitude : cirrocumulus (Cc), à des altitudes supérieures à 6 000 m. Ce sont habituellement de petits nuages blancs pommelés, parfois même tout petits et se suivant régulièrement. Ils sont constitués par des cristaux de glace.
2. Cumulus de moyenne altitude : altocumulus (Ac), à des altitudes de 2 000 à 6 000 m, nommés vulgairement «moutons» car ils forment des rouleaux et des balles plus ou moins effilochés et éventuellement diffus.
Les cumulonimbus (Cb), eux, se trouvent à des altitudes de 1 000 à 5 000 m. Ils constituent de grandes colonnes et sont formés par des gouttes d'eau et des cristaux de glace. Ils annoncent des averses de grésil et de grêle, ainsi que des rafales de vent.
3. Cumulus de basse altitude : stratocumulus (Sc), à des altitudes inférieures à 2 000 m. Ils constituent des rouleaux séparés par des sillons, de couleur grise ou blanc sale avec des zones plus foncées.
METEOROLOGIE :
L'apparition de cumulus a lieu lors de différentes évolutions du temps. On en voit surtout lorsque de l'air chaud en ascension rapide aboutit à la formation de nuages : les nuages matinaux, de brève durée, en font partie et annoncent des orages ; il peut aussi s'agir de « nuages d'averses » lors d'une situation se présentant par le nord, lorsqu'ils accompagnent l'arrivée d'air froid dans une zone stationnaire d'air chaud. L'air froid, plus lourd, passe sous l'air chaud, plus léger, qu'il repousse fortement vers le haut. Les cumulus sont alors particulièrement épais.
PREVISIONS :
Les petits cumulus matinaux qui se dispersent rapidement sont le signe de beau temps (anticyclones d'été). On peut s'attendre à un orage quand on voit des cumulus bien établis, dont la frange supérieure tend à s'effilocher après un développement rapide en altitude.
Exemple de cumulus (clique sur la photo pour l'agrandire)