héliopause-héliosphere-héliogaine-onde de choc solaire-choc terminal solaire
késako ?

L'héliopause est la limite du système solaire, c’est-à-dire la zone dans laquelle le gaz produit par les vents solaires dominent sur le gaz du milieu interstellaire. Au-delà l'héliopause, le vent solaire du Soleil est arrêté par le milieu interstellaire constitué des vents stellaires des astres proches et des nuages de gaz entre ces astres.

Pendant qu'on y est, en plus de l'héliopause parlons de l'héliosphère, l'héliogaine, les onde de choc solaire, et les ondes de choc terminal solaire


Le vent solaire souffle une "bulle" dans le milieu interstellaire (le gaz d'hélium et d'hydrogène raréfié qui emplit la galaxie). Cette bulle est dénommée héliosphère, et sa limite extérieure se trouve là où la poussée du vent solaire n'est plus suffisante pour repousser le milieu interstellaire, constitué des vents stellaires des astres proches et des nuages de gaz entre ces astres. Cette limite est connue comme étant l'héliopause et est souvent considérée comme étant la limite du système solaire.


Au sein de l'héliosphère se trouve une limite appelée "choc terminal" où des particules de vent solaire supersoniques sont ralenties à des vitesses subsoniques par le milieu interstellaire. La couche entre le choc terminal et l'héliopause est connue comme l'héliogaine. Lorsque des particules émises par le soleil entrent en collision avec les particules interstellaires, elles ralentissent en émettant de l'énergie (se réchauffant). Beaucoup de particules s'accumulent là et autour de l'héliopause, fortement énergisées par leur décélération, créant une onde de choc.


La distance à l'héliopause n'est pas connue précisément. Elle est probablement bien plus courte du côté du système solaire faisant face au mouvement orbital à travers la galaxie. Elle peut aussi varier en fonction de la vitesse actuelle du vent solaire et de la densité locale du milieu interstellaire. Elle est connue pour se situer bien au-delà de l'orbite de Pluton et de la ceinture de Kuiper. Cependant, en Août 2018, la sonde New Horizons rapporte des informations concernant la rencontre d'une grande structure au-delà de la ceinture de Kuiper, pouvant bien s'apparenter à l'héliopause.


La mission actuelle des sondes Voyager 1 et Voyager 2 bien que lancés respectivement les 05 septembre 1977 et 20 août 1977 et toujours en mission (!) est de découvrir et étudier le choc terminal, l'héliogaine et l'héliopause.


En mai 2005, la NASA annonce que grâce à de nouvelles données la communauté scientifique s'accorde à dire que Voyager 1 a franchi le choc terminal et est entré dans l'héliogaine. Voyager 1 devrait atteindre l'héliopause d'ici 2020 au rythme de 3 UA par an et devrait disposer d'assez d'énergie pour transmettre les informations.


En 2007, Voyager 2 atteint à son tour l'héliogaine et ses instruments de mesures, en état de fonctionner, en révèlent un peu plus sur cette zone. L'intensité du vent solaire varie en fonction de l'activité de notre étoile et l'héliogaine semble palpiter et sa distance varier. L'intensité des champs magnétiques rencontrés varie également fortement contrairement aux prévisions et la température chute d'une valeur dix fois plus faible que ce que les modèles prévoyaient. Voyager 2 devrait encore fonctionner jusqu'en 2020.


Par analogie, une définition alternative est que l'héliopause est la magnétopause entre la magnétosphère du système solaire et les courants de plasma de la galaxie.


Un sursaut d'intensité du flux de particules cosmiques mesuré par la sonde Voyager 1, puis une stabilisation début juillet 2012, ont été observés, événement que l'astronome française, Rosine Lallement, pense être le signal correspondant au franchissement de la frontière entre notre système solaire et le milieu interstellaire, l'héliopause. Ce serait le premier objet d'origine humaine à franchir cette limite qui serait située à 120 UA du Soleil et qui aurait environ une épaisseur d'une demi-unité astronomique. La vitesse de croisière de Voyager 1 est de plus de 60 000 km/h. Gérard Belmont, chercheur au laboratoire de physique des plasmas de l'École polytechnique, confirme cette observation.


Ça va, ma cousine, tu t'en sors ?

vue d'artiste, comme on dit…